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EXTRAITS JOURNAL INTIME

A PROPOS DE SON JOURNAL INTIME

“En relisant mes journaux, il me semble flagrant qu'on ne change pas. Ce que je suis à 12 ans, je le suis encore aujourd'hui. Le manque de confiance, la jalousie, mon envie de plaire. Je comprends mieux pourquoi mes amours n'ont pas résisté...(...) Les journaux sont forcément injustes, on montre ses cartes, on se plaint, il y a des versions de tout, mais là, il n'y a que la mienne... J'ai pris comme principe de ne rien arranger, et croyez-moi, j'aurais préféré avoir des réactions plus matures ou sages que celles que j'ai eues...”

Entretien avec Sylvie Hazebroucq

Vivement dimanche (2018) (France2)

 "Je sais maintenant ce qui est magique chez Serge, ses défauts. Il est si égoïste, une petite chose jalouse, avec un caractère dominateur, mais il est drôle ; profondément gentil et original jusque dans les bêtises les plus stupides qu'il fait. Il n'y a personne comme lui. Son visage de petit garçon vilain, son ivrognerie incontrôlable, son charme fou. Le plus humain, le plus perspicace, le plus ouvert, le plus sentimental (...) J'aimerais pouvoir être à nouveau avec lui, une seule journée, au meilleur moment de notre histoire, quand j'étais certaine qu'il serait à moi pour toujours. Comment c'était ?"

 

A PROPOS DE SERGE

" Je n'ai toujours pas grandi. Ca doit être quelque chose de rare d'être avec un homme comme Serge, qui vous laisse grandir, sans beaucoup d'intérêt mais sans jamais vous écraser non plus, et je pense qu'il m'aime et je l'aime. Je ne peux rien faire sans son regard, pour ou contre. J'ai besoin de son regard, j'ai besoin de sa force, même si ça m'inspire d'aller contre sa volonté. Il doit être là, toujours là, il garde mes grands pieds sur terre et parfois il m'aide à m'envoler."

"Je sais aussi que quoi que je fasse je ne serai jamais heureuse sans Serge. Si je pars, je regretterais toujours ma vie exceptionnelle aux côtés d'un homme exceptionnel. Est-il seulement possible de vivre à trois ? Je ne sais pas et d'une certaine façon je sens que Serge serait incapable de me partager, même par l'esprit, pas plus que je n'en suis moi-même capable".

 

A PROPOS DE KATE

"Voici comme rien ne change, les pauvres enfants ne changent pas. Peut-être par pudeur, nous, on change par crainte de les choquer, par respect de cet enfant qui devient jeune fille et on se trompe, elles ont autant besoin de nous qu'avant, mais elles aussi, par pudeur, n'approchent plus des bras qui pourtant ne demandent que ça."

"Ma petite Kate, si un jour ta fille a 12 ans, lis cela, toi qui m'as donné tant de plaisir, tant de joies, pourvu que ta fille soit aussi douce que toi, tu l'as été pour moi, et n'oublie pas, même à 60 ans, même à 100, tu es mon bébé et je te prendrai dans mes bras quand tu auras besoin de moi. Et même si je ne suis pas vivante, et si toi, à 100 ans, tu as besoin de moi, pense à cette nuit et mes bras seront autour de toi pour toujours, je te bercerai, je t'embrasserai si tu as mal, tu me fais pleurer de te voir malheureuse, quand tu dormais, tes cheveux étaient mouillés par mes larmes, je ne peux pas te voir triste, ma petite Kate, ne sois pas triste, la vie va être si gaie avec toi, mon Dieu comme je t'aime."

Love etc (2019) (France 5)

A PROPOS DE CHARLOTTE

“Combien de fois je t'ai blessée par erreur ? Petite Yotte, petit bijou sombre. Quelle jolie et unique âme tu es. Une telle personnalité que parfois je pense que étais là avant. Si sage que tu me regardes parfois et je me sens stupide, si raffinée que je me sens vulgaire. Quels talents tu as, qui ne sont qu'à toi.”

Extraits lus par Jane Birkin

L'invité de Léa Salamé (2018) (France Inter)

A PROPOS DE JACQUES DOILLON

"Il ne semble pas se fatiguer d'observer cette créature indécise qui hésite entre esprit, matière et conscience, et je me sens perdue quand il n'est pas là. Peut-être est-ce seulement de la vanité, il est mon miroir et il parvient à me faire croire que je suis belle. J'observe mes mains assez laides qui écrivent cette page sans intérêt. Je sais que je suis infiniment oubliable."

A PROPOS DE BAMBOU

"Bambou a été pour moi la meilleure des personnes. Elle a empêché Serge de se ruiner, de s'abîmer, elle lui a donné un enfant, une nouvelle famille, elle était jeune, belle, et elle tolérait sa façon de lui parler (...) Serge a rencontré Bambou quelqus temps après mon départ, à partir de là je savais qu'il était sauf."

L'interview culture (2019) (France Infos)

Promo Journal intime en Belqique (2019)

A PROPOS DE L'AU-DELA

“La mort est un mur qui t'exclut, un grand mur sombre dont la porte disparaît dès que la personne est entrée, sans fenêtre, sans lumière, sans espoir d'un message.”

“Mourir n'est peut-être pas la fin, mais c'est la fin pour ceux qui restent.”

“Je veux tellement me souvenir des belles choses de la vie, le ciel au crépuscule, le soleil à l'aube. Je ravale mes larmes toutes les nuits, je pleure pour Père et pour le monde et quand le soleil ne brillera plus pour moi, quand je serai partie, ma lumière évanouie.”

JANE BIRKIN, ICONE INTIME

La Croix  (édition du 30 octobre 2019)

Icône des années 1970, Jane Birkin appartient à notre mémoire collective. Alors que paraît Post-scriptum, le deuxième volume de son journal intime (1982-2013), elle se livre sans fard.

Pantalon baggy, pull-over gris, pas de maquillage, petites lunettes sur le bout du nez et sa bulldog anglaise, Dolly, à ses pieds, Jane Birkin s’enfonce dans son fauteuil. Elle est moins anxieuse que l’année précédente lors de la sortie de Munkey Diaries, premier volume de son journal intime commencé au pensionnat à l’âge de 12 ans. « Nous les Anglais, nous sommes encouragés à écrire depuis tout petits », explique-t-elle, avec cet accent charmant qu’elle n’a jamais complètement abandonné.

Dans Post-scriptum (1), elle expose sa personnalité d’écorchée vive. Depuis toujours, elle manque d’assurance, convaincue que son frère est un héros et sa petite sœur plus débrouillarde qu’elle. « Ce que m’apprend ce journal, c’est qu’on ne change pas. Mes réactions n’ont jamais cessé de me navrer. C’est un aspect de moi que je n’aime pas et j’avais peur de le montrer. L’année dernière, à la dernière minute, j’ai failli renoncer à publier. »
 

« J’étais toujours effrayée qu’on découvre que je n’étais pas plus que jeune et jolie »

Jane est née à Londres le 14 décembre 1946 dans une famille moitié artiste, moitié aristocratique. Sa mère, comédienne, a abandonné sa carrière après son mariage et la naissance d’Andrew. Son père, pourtant handicapé par des problèmes aux yeux, a tenu à faire la guerre. Officier de la Royal Navy, il transportait clandestinement les résistants de part et d’autre de la Manche. Après Jane viendra Linda. « Toute petite, je me suis sentie responsable de tout et de tout le monde, c’était sans doute très orgueilleux, mais j’avais toujours peur de ne pas faire les choses bien. »
Toutefois, à peine s’essaie-t-elle au cinéma qu’elle est repérée par Antonioni pour Blow-up qui obtient la Palme d’or à Cannes. « J’ai toujours pensé que je n’étais pas digne d’avoir été aussi gâtée. Je suis devenue célèbre à 17 ans sans travailler dur comme ma mère avec des petites compagnies de théâtre. Ce qui veut dire que je n’étais que jolie, avec sans doute une certaine vulnérabilité qui plaisait aux metteurs en scène. J’étais toujours effrayée qu’on découvre que je n’étais pas plus que ça. »
Elle épouse le compositeur John Barry et met au monde sa première fille, Kate, en 1967. « Je suis tombée amoureuse de personnes si douées, alors j’étais angoissée, forcément, j’allais les perdre. » De fait, son mari ne tarde pas à s’éloigner. Remarquée par un réalisateur français, la jeune femme débarque à Paris pour des essais en vue du film Slogan et rencontre Serge Gainsbourg. Ce sera le début de leur passion et de leur fructueuse collaboration artistique. Leur fille Charlotte naîtra en 1971..

On peut s’étonner que la jeune Anglaise, timide et pudique, se soit prêtée aux fantaisies éro-artistiques du maestro : « J’étais très consciente que j’étais avec quelqu’un de très riche, il était tellement original. J’avais peur de ne rien valoir sans lui, tellement il était important, avec raison, dans les yeux de tout le monde. »

Sa vie houleuse et médiatique aux côtés de Gainsbourg finira par se déchirer. Peut-être du fait de sa rencontre avec le réalisateur Jacques Doillon, père de Lou qui naît en 1982. Ses trois filles sont présentes presque à chaque page de ce journal dont les dernières lignes ont été écrites la veille de la mort de Kate, en décembre 2013. Depuis, plus une ligne, Jane Birkin a clos son journal.

« Les fantômes sont là, je pense à eux si souvent »

« Aujourd’hui, le quotidien me semble ennuyeux. Là, mes journaux sont farcis de personnes colorées, tellement drôles. Les fantômes sont là, je pense à eux si souvent. Ça ne veut pas dire que c’est forcément triste. Mais tout est teinté d’une autre couleur. Ton œil ne peut plus rien regarder de ce qui était simple avant. » Réchappée d’une maladie longue et tenace, elle ne s’en plaint pas non plus et dit avec douceur : « J’ai tellement accompagné mon père à l’hôpital que tout m’est familier. Même l’odeur des médicaments me rassure. »

Aujourd’hui, Jane Birkin est plus que jamais debout et pleine de projets. Le cinéma lui paraît loin, la musique a pris toute la place. Les meilleurs souvenirs de sa carrière : les concerts qu’elle a offerts à des organisations humanitaires, à Sarajevo, en Haïti. Elle s’est occupée d’enfants tchétchènes, a soutenu la Birmane Aung San Suu Kyi. Son cœur tendre refuse d’en tirer gloire : « Lorsqu’on a la chance de pouvoir agir, il est plus facile de faire quelque chose que de ne rien faire. »

Elle écrit un album de chansons avec Étienne Daho, et ses spectacles tournent dans le monde entier. Sur scène, elle se sent en sécurité comme nulle part ailleurs : « Tu te concentres sur ta voix, les mélodies, les mots, tu te sens safe. » Mais ce plaisir, dans l’imaginaire Birkin, se mérite : « J’ai un concert mardi prochain. Pour que ce soit bien, il faut que je me prive de quelque chose ! C’est une superstition. Je fonctionne à ça. J’ai une morale où je ne me donne pas beaucoup de liberté. Je sais, ça a l’air bizarre avec la vie que j’ai eue ! »

Son inspiration : Fière de mes filles

« Je ne voudrais pas que ça ait l’air sucré, mais lorsque je pense à ce qui est le plus important, dont je suis le plus fière, j’ai envie de dire mes filles, glisse Jane Birkin. Elles me surprennent toujours avec leurs réponses inattendues, leurs points de vue rafraîchissants. Elles me font rire. J’ai réalisé un film, Boxes, dans lequel elles sont présentes sous d’autres noms. C’est même Lou qui joue le rôle de Charlotte. J’ai écrit un album avec des chansons qui leur sont destinées. J’ai été très accrochée à mes parents. Je ne crois pas que ce soit la même chose pour elles. Elles réussissent tellement mieux que moi. »

CROQUIS REALISES PAR JANE

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LETTRES MANUSCRITES PAR JANE

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