top of page

EXTRAITS PAROLES DES CHANSONS



Nous voilà courant
Visage trop près, flous et
Les corps gris, enfants
D'hiver, rares
Les poils éparpillés
Sur leurs jambes bleutées
Éraflées par les
Épines des jardins d'indéfendus
Croyant toute perfidie interdite
Épaves des promesses enfantines
Les lèvres mauves, les plages noires
J'ai passé mes nuits à nous regretter
Il y a un pays
Invérifiable
Inaccessible
Comme les morts
J'ai passé ma vie à le rechercher
Comme un film en super-huit
Je réembobine ma vie
Ces enfants sur la plage noire
Au regard triomphant
C'était nous, maman, papa,
Sublimes fantômes dans
Les entrebâillements des
Portes de nos vies
Respirations d'hiver
Comme les clopes
Qu'on exhale
Les fous rires
Ça va finir en larmes....

 

ENFANTS D'HIVER

Entretien avec Jane Birkin (2008)

A LA GRACE DE TOI

Pourquoi la grâce de toi me frappe ensommeillée ce soir?
Ton visage avec les yeux clos
Me rappelle toi dans mes bras
Pourquoi je te vois courir comme au ralenti?
Et les rires ont un écho
Des plages de l'oubli
Pourquoi mes mains tremblent?
Pour caresser une fois encore
Et comprendre la beauté de cette complexité du corps

Trop faible pour nager
Au contre-courant, la vie envoie des vagues
Imprévues de mélancolie
Bafouée, balotée te voilà blottie comme les marins
Qui repèrent dans une tempête l'abri
Je bénis les dieux, en qui je ne croyais plus
De m'avoir donné un enfant à garder une nuit

Pourquoi la grâce de toi me frappe ensommeillée ce soir
Ton visage avec les yeux clos me rappelle toi
Dans mes bras
Pourquoi je te vois courir comme au ralenti?
Et les rires ont un écho
D'une plage de l'oubli
Pourquoi mes mains tremblent?
Pour caresser une fois encore
Et comprendre la beauté de cette complexité du corps

Trop faible pour nager
À contre-courant, la vie
Envoie les vagues imprévues de mélancolie

img20230930_11172245 copie.jpg

MADAME

Tu m’as dit madame
Ça m’a fendu l’âme
D’un coup de pied dans mon réveil
J’avais pas compris
Suis plus une fille
Ni garçon joli
Femme de compagnie
Compagnon d’un parti
Pris, pas à vendre
Ni à acheter pas
De prix
Tant pis
Pour la mythologie

Suis plus une fille
Ni garçon joli
Femme de compagnie
Compagnon d’un parti
Pris pas à vendre
Ni à acheter pas
Pas de prix
Tant pis
Merde j’suis quoi

Ta sœur ton frère
Essaye pour voir
Tâche d’être plus clair
Fille ou garçon, quelle affaire
De quoi j’ai l’air
Désarticulée parterre
Désarticulée parterre

Tu m’as dit madame
Ça m’a fendu l’âme
D’un coup de pied dans mon réveil
J’avais pas compris
Suis plus une fille
Ni garçon joli
Femme de compagnie
Compagnon d’un parti
Pris, pas à vendre
Ni à acheter pas
De prix
Tant pis
Pour la mythologie
Tant pis

JE SUIS AU BORD DE TA FENETRE



Je suis au bord de ta fenêtre
Laisse-moi entrer
En toquant la nuit dernière
Je t’ai effrayé
Mais c’est moi qui avais peur
Tu dormais chambre assombrie
C’était mon heure
Perchée dans le vide je voulais juste te voir
Puis ce n’était pas assez
Tu avais envie d’y croire
J’ai tout fait pour me faire remarquer
Pour que tu ouvres ta fenêtre une fois
Me permettant d’entrer
Me chauffer contre toi
Sans même que tu me vois
Visiteur clandestin
Mets mon manteau
J’ai pris ta veste
Fume une clope
Permission céleste
Promener avec toi
Le long de ta chambre
Enfin dire que je t’aime
Surgissant de l’ombre
Tu m’as dit que j étais le petit vide
Que tu as fait autour de toi
Si tu te sens seul
Sache que je suis toujours là
Sans même que tu me vois
Papa sauve-moi
Mes amours m’ont tous quitté
Et mon espoir aussi
Pourquoi y’ avait-il une brise cette nuit
Moi qui ai le vertige
J’ai laissé une cigarette
Allumée, tu l’as éteinte
Mais c’était pas la tienne
Et tu as souri.
 

img20230930_11215438.jpg

PERIODE BLEUE

Je cherche les images roses
Suppose que je me sois trompée
Je trouve un polar gai
Toi en panama, la baie d'Ha Long
Et moi, ma robe en soie
La troll avec ses larges oreilles
Gentille comme Simplet

Et parce que je partais la nuit
Comme allumeuse de jonque
Tu m'as prise sur la banquette
Pleurant, saké sanglant

C'est toujours ainsi
Que la rose est ternie
Mon souvenir s'fait le tri
Mettant autant de bleu que de gris

Si je cherche des souvenirs roses
Il y a un carnet qui dispose
De belles images de nous en Bretagne et qui posent
Et je creuse sur la plage

J'trouve partout ton image
J'entends comme une cornemuse
Tu n'es pas là, et les feuilles s'amusent
Dans le vent, embarquant les papiers blancs

C'est toujours ainsi
Que la rose est ternie
Mon souvenir s'fait le tri
Mettant autant de bleu que de gris

Revenons au carnet rose
Tu as sauvé mon toutou
Parce qu'il était à moi
Je suppose, car, mon Dieu, t'aimes pas les chiens
Mais t'étais très chic avec le mien

Je trie
Comme quelqu'un qui perd les pages
Y a du vent sur la plage
Et c'est vrai, l'autre soir
J'ai failli te ranger dans un bouquin noir

C'est toujours ainsi
Que la rose est ternie
Mon souvenir s'fait le tri
Mettant autant de bleu que de gris

Aujourd'hui, parce qu'il fait beau
J'pense à toi et ton bateau
Aujourd'hui, parce qu'il pleut plus
Je regrette ton absence, dépourvue

Mon souvenir s'fait le tri
Mettant autant de bleu que de gris

img20230930_11253610 copie.jpg

POURQUOI

Pourquoi c’est toujours
Pour moi c’est toujours
Trop tard pour crier je t’aime
J’ai besoin de quoi
Que tu saignes et moi
Dans ta blessure
Je trempe la main
Et j’imagine ma vie sans toi

Pourquoi je suis toujours
Pourquoi je vis toujours
Traînant en retard
Pudiques émois
Trop peu de clamer
C’est toi mon amour
Faut il alors
Un accident de parcours

Maintenant pour toujours
Maintenant je vais toujours
Hurler même si j’ai peur
Du ridicule, tes sarcasmes
Et ton mépris
Mais là tant pis
Je ne rate plus ma vie
Je le prouve en clown
Même si t’en ris

Je ne veux plus jamais
Je ne veux plus jamais
Voir ce filet de sang
Qui vide ta vie
Couler de toi
Loin de moi
Je vais tenir ta tête
Et dire comme une prière
Pardonne les silences d’hier.

jane birkin toujours

SITE NON PROFESSIONNEL ET NON COMMERCIAL A BUT NON LUCRATIF

(dont le seul but est de rendre hommage et de promouvoir l'oeuvre de l'artiste)

© 2023 janebirkintoujours parc mlc

bottom of page